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Ferrage d’un cheval : tout ce que vous devez savoir

Le ferrage des chevaux est une pratique vieille de plusieurs siècles devenue aujourd’hui un élément essentiel des soins prodigués aux équidés. Souvent perçue comme une procédure courante, il est nécessaire de comprendre en quoi consiste le ferrage d’un cheval et de connaître son déroulement pour garantir la santé et le bien-être de l’animal.

Le ferrage des chevaux est une pratique vieille de plusieurs siècles devenue aujourd’hui un élément essentiel des soins prodigués aux équidés. Souvent perçue comme une procédure courante, il est nécessaire de comprendre en quoi consiste le ferrage d’un cheval et de connaître son déroulement pour garantir la santé et le bien-être de l’animal.

Le ferrage d'un cheval en quelques mots…

Par définition, le ferrage d’un cheval consiste à fixer des fers métalliques aux sabots de l’animal. Les fers sont des pièces de métal en forme de U, fixées aux sabots à l’aide de clous adaptés à cette procédure. 

Le ferrage doit être effectué par un professionnel, nommé le maréchal-ferrant. 

Pourquoi dois-je ferrer mon cheval ?

Le ferrage des chevaux est essentiel pour diverses raisons :

  • Pour lutter contre l’usure

Avec le temps, les sabots des chevaux sont sujets à l’usure naturelle. Le ferrage aide à réduire cette usure excessive évitant ainsi d’éventuelles douleurs et problèmes de santé à l’animal.

  • Pour corriger un aplomb défectueux

Dans ce cas, le ferrage est perçu comme un acte d’orthopédie. 

Mais attention, l’orthopédie chez le cheval ne se pratique que dans deux cas :

  • lorsque le poulain est âgé de moins de six mois ; 
  • lorsque l’aplomb du pied est défectueux en dessous du boulet.

À noter : il ne faut pas chercher à modifier l’aplomb d’un cheval. Il n’existe pas d’aplomb idéal à imposer à l’animal. Cependant, les chevaux peuvent être aidés lorsqu’ils présentent des aplombs qui leur occasionnent une usure prématurée.

Besoin d’aide ?

Le livre « Myologie du cheval : muscle par muscle » de Julia Prevel peut vous aider à apprendre et découvrir de manière ludique l’anatomie de votre cheval.

  • En cas de maladies

Certaines maladies comme une fourbure, la bleime, une seime ou encore un dédoublement de la paroi nécessitent un ferrage thérapeutique.

  • Pour améliorer la locomotion du cheval

Ferrer un cheval permet à ce dernier d’améliorer ses mouvements. On parle ici de ferrage kinésithérapique. 

Par exemple, les fers métalliques offrent une meilleure traction, ce qui est particulièrement important pour les chevaux travaillant sur des surfaces glissantes ou pour ceux qui sont engagés dans des activités sportives. 

D’ailleurs, certains chevaux de course sont ferrés avec des fers aluminiums ou plastiques pour améliorer l’amplitude de leurs foulées.

À noter : le cheval peut vivre et travailler pieds nus, il s’agit du parage physiologique.

Comment se déroule le ferrage d’un cheval ?

  • L’évaluation 

Le maréchal-ferrant évalue les sabots du cheval pour déterminer s’ils nécessitent un ferrage spécifique. Il se doit d’examiner l’usure des fers existants s’ils sont déjà en place. 

  • Le nettoyage des sabots

Les sabots sont d’abord nettoyés en retirant la saleté, les débris et les anciens clous.

  • Les mesures

Le maréchal-ferrant mesure les sabots afin de connaître la taille et la forme des fers nécessaires. Ils sont ensuite ajustés pour s’adapter parfaitement aux sabots du cheval. 

  • La fixation des fers

Les fers sont fixés aux sabots grâce à des clous adaptés. Le maréchal-ferrant doit faire preuve d’une grande précision pour éviter toute blessure au cheval.

  • Les finitions 

Une fois fixés, les fers sont soigneusement ajustés pour assurer confort et bien-être à l’animal. Les bords sont souvent limés pour éviter les risques de blessure. 

  • Un suivi régulier

Après le ferrage, il est essentiel de surveiller l’état des sabots et des fers afin de détecter tout problème éventuel, comme le déplacement des fers ou une croissance excessive des sabots. 

Quels sont les outils du maréchal-ferrant ?

Le compas d’angularité ou le goniomètre

Il sert à mesurer l’angularité interphalangienne au parage.

Le dérivoir

Il permet de redresser l’extrémité des clous en vue de déférer un cheval proprement.

La râpe

Utile pour enlever les copeaux et laisser la surface d’appui du sabot propre. 

Le rogne-pied

Il sert à couper l’excédent de corne sur le sabot du cheval.

La tricoise

Il s’agit d’une tenaille tranchante utile pour le ferrage et le déferrage des chevaux. 

Le marteau

Utile pour enfoncer les clous sans les couder. 

La rainette

Souvent en forme de ciseaux, cet outil sert à couper la corne des sabots.

La pince à riveter

Elle permet de recourber l’extrémité du clou et de serrer les rivets contre la paroi du sabot.

Entretenir les sabots de son cheval avec un parage correct

Un parage correct doit respecter l’alignement des axes phalangiens dans les trois plans : sagittal, frontal et horizontal. 

Attention : toute rupture des axes phalangiens entraîne des tensions ligamentaires et des pressions articulaires pathogènes. 

C’est pourquoi l’axe phalangien doit être évalué en début de parage car la pousse de l’avalure de corne entraîne une sortie de l’axe.

À retenir : Le centre de gravité du pied est situé sur l’axe médian du pied, légèrement en arrière de la pointe de la fourchette. 

L’équilibre du pied peut-être modifié sur l’axe longitudinal ainsi que sur l’axe transverse du pied. 

Certains aplombs, accidents du pied ou maladies peuvent entraîner un stress sur les formations anatomiques (articulations, tendons, ligaments…). 

Les structures articulaires des membres sont soumises à des efforts de compression. Les structures ligamentaires et tendineuses sont soumises quant à elles à des efforts de traction. Ainsi, pour soulager un stress de compression, il faut proposer une décompensation par traction et vice-versa.

Il est évident qu’en modifiant le centre de gravité du pied, c’est l’axe de gravité entier du membre qui est impacté. 

De ce fait, les deux phénomènes de compression et d’étirement peuvent être constatés sur la jambe entière, avec les compensations que cela impose : 

  • musculaires par contractures ; 
  • musculaires par hyper ou hypotrophie ; 
  • osseuses par apparition de suros ;
  • tendineuse par desmite ;
  • tendinite ; 
  • hyperlaxité ;
  • articulaire par usure du cartilage.

Attention : l’apparition de tares molles et de tares dures est toujours un signe d’un équilibre qui change.

Des soins pour les sabots de vos chevaux

Utiliser du goudron : il est surtout recommandé en hiver car il évite le pourrissement de la sole et de la fourchette causés par l’humidité. Il contient des propriétés asséchantes et antiseptiques.

Utiliser des huiles : elles vont venir nourrir, hydrater et assouplir les sabots de votre cheval.

Utiliser des graisses : les graissent agissent comme une barrière contre l’humidité sur le long terme. Elles sont très utiles également pour nourrir et hydrater le sabot.