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Les allures du cheval : à la découverte du cheval qui amble

Les chevaux sont capables d’effectuer une variété de mouvements qui captivent l’imagination et fascinent les cavaliers. Parmi eux, l’amble est une allure du cheval distinctive incarnant à la fois grâce et puissance.

Les chevaux sont capables d’effectuer une variété de mouvements qui captivent l’imagination et fascinent les cavaliers. Parmi eux, l’amble est une allure du cheval distinctive incarnant à la fois grâce et puissance.

Qu’est ce qu’un cheval qui amble ?

L’amble est une allure particulière que certains chevaux sont capables d’exécuter naturellement. Le cheval islandais est naturellement prédisposé à l’amble, mais d’autres races également comme le Paso Fino, le pottok, le cheval péruvien, le Mangalarga et le Tennessee le sont aussi.

Contrairement au trot ou au galop, où les sabots du cheval se lèvent et se posent de manière diagonale ou asymétrique, l’amble est un mouvement symétrique dans lequel les membres du cheval se déplacent presque simultanément.
Nous pouvons comparer cette allure du cheval par une sorte de trot par bipèdes latéraux. Dans un premier temps, antérieur droit et postérieur droit, puis dans un second temps, antérieur gauche et postérieur gauche.

Cette allure créée une sensation de douceur et d’élégance et peut s’apprendre si le cheval n’est pas prédisposé naturellement à ce pas. Mais en réalité, il est considéré comme défectueux chez les races qui ne le possèdent pas naturellement.
Bon à savoir : cette allure permet au cheval d’être très rapide, elle peut atteindre les 48 km/h. Elle est donc souvent utilisée en course, surtout aux Etats-Unis, attelée à un sulky.

L’amble : une histoire ancienne

Cette allure a une longue histoire qui remonte les siècles. Elle était très appréciée autrefois lors de la monte en amazone.
En effet, ce pas permet aux cavaliers une conduite plus confortable et au cheval une endurance plus longue.

Les mécanismes de l’amble, économes en énergie et en oxygène, permettent aux ambleurs de parcourir de longues distances assez rapidement sans avoir besoin de s’alimenter ni de s’abreuver.

D’ailleurs, des civilisations anciennes, telles que les Vikings et les Perses, utilisaient des chevaux qui amblaient pour leurs voyages et leurs déplacements militaires.

Bon à savoir : d’autres animaux ont cette allure naturellement. Le chameau, l’éléphant, la girafe, l’okapi, l’ours, le loup à crinière, et certaines races de chiens peuvent ambler.

Au-delà de son histoire, l’amble est une allure qui a longtemps fasciné le monde artistique. On retrouve d’ailleurs de nombreuses iconographies sur les tapisseries de Bayeux.

La technique de l’amble

On remarque que l’engagement des postérieurs dans cette allure est facilité par des membres longs, des jarrets ouverts et un ventre relevé. De plus, les chevaux disposés à ambler ont un axe vertébral qui possède une musculature développée au niveau du garrot et de l’encolure, avec des reins affermi.

Cet axe vertébral devient rigide et reçoit les mouvements homolatéraux des membres en les utilisant comme des ressorts à piston.
Les muscles intrinsèques des membres sont particulièrement mobilisés dans cette allure, et il n’y a pas de torsion de l’axe vertébrale.

À noter : à grande vitesse, on peut observer une période de projection comme celle du trot, cette allure est appelée « amble volant ».

Pour mieux comprendre la biomécanique de votre cheval, découvrez l’ouvrage « Myologie du cheval : muscle par muscle » de Julia Prével

Les cavaliers expérimentés peuvent aider à encourager cet amble en ajustant légèrement leur position et leur rythme, créant ainsi une symbiose entre le cheval et son cavalier.

Néanmoins, cette allure naturelle chez les chevaux islandais les prédispose à l’arthrose du jarret et au risque d’éparvins, qui survient surtout avec l’âge.

Le tölt : une allure du cheval plus confortable

Avec un pied toujours au sol, le tölt est une allure plus confortable pour le cheval, qu’il peut conserver sur de très grandes distances également.

Le mécanisme du tölt est le même que celui du pas :
postérieur gauche, antérieur gauche dans un premier temps, puis postérieur droit, antérieur droit en second temps.

Les postérieurs s’engagent sous le cheval et ramènent plus de poids sur l’arrière main, ce qui permet à l’avant main de se relever et d’être plus libre.

Un cheval au tölt doit présenter de beaux mouvements relevés et amples des antérieurs, avec un bon port de tête.

Pour conclure...

Avec son histoire riche et sa technique complexe, l’amble continue de fasciner les amateurs de chevaux du monde entier.

Que ce soit pour une promenade tranquille à travers la campagne ou une compétition d’endurance exigeante, le cheval qui
amble offre une expérience inoubliable qui allie confort et beauté.