Reconnu comme une source de bien-être, le stretching, ou étirement, est une pratique couramment utilisée chez nous, humains, pour améliorer la souplesse musculaire, prévenir les blessures et favoriser la récupération. Il en va de même pour les chevaux. Qu’ils soient
athlètes de haut niveau ou compagnons de loisirs, il est important d’inclure le stretching dans le quotidien de vos équidés.
Les bienfaits du stretching du cheval
Amélioration de la souplesse et de l’amplitude du mouvement
Le stretching améliore considérablement la souplesse du cheval, ainsi que son élasticité musculaire et articulaire. Des étirements réguliers augmentent la flexibilité des muscles et des articulations. Cette souplesse peut permettre votre cheval de se mouvoir plus librement et de réaliser des mouvements plus amples : des bienfaits essentiels pour des disciplines comme le dressage, le saut d’obstacles et le travail à la longe.
La prévention des blessures
Le stretching aide aussi à réduire le risque de blessures. Suites aux séances de travail, des toxines peuvent s’accumuler et les muscles peuvent être douloureux et courbaturés. Les étirements réguliers maintiennent alors les muscles et les tendons en bonne santé, évitant la surcharge et la fatigue musculaire du cheval.
Attention : si votre cheval a des traumatismes, des lésions ostéo-articulaires, nerveuses, musculaires tendineuses, cardio-vasculaires ou infectieuses, n’utilisez pas le stretching qui pourrait faire plus de mal que de bien et augmenter le processus inflammatoire.
Amélioration de la circulation sanguine
Les exercices de stretching favorisent une meilleure circulation sanguine vers les muscles étirés. Pour rappel, une bonne circulation sanguine est cruciale à la santé musculaire de votre cheval, car elle assure un apport suffisant en oxygène et en nutriments. Le tout élimine les déchets métaboliques produits pendant l’effort.
Une bonne circulation sanguine aide également votre cheval à récupérer plus rapidement après l’effort.
Réduction du stress et des tensions
Au-delà des bienfaits physiques, le stretching du cheval aide à réduire son stress. Un cheval détendu est plus heureux et plus performant. Ces séances d’étirement améliore son bien-être général.
Cette pratique aide aussi à développer une relation de confiance entre le propriétaire et l’animal, dans un climat de relaxation, favorisant par exemple le débourrage.
Comprendre la mécanique des étirements chez le cheval
L’extension et la flexion (cou, articulation scapulo-humérale et hanche) sont très importantes. L’abduction et l’adduction sont quant à elles relativement limitées. Il faut une synchronisation neurologique entre la contraction d’un groupe musculaire et la relaxation du groupe qui lui est opposé.
Lorsqu’on stimule un groupe musculaire par l’étirement, on facilite le glissement des fibres mises en condition et on « réveille » les muscles antagonistes. Le système nerveux intègre donc des données associant ces étirements à des actions, un « bien-être » musculaire et nerveux.
En cas d’inconfort dentaire, le cheval va mâchonner et saliver de manière excessive, tout en secouant la tête.
Techniques de stretching pour les chevaux
Quelques conseils :
- Avant tout, pensez à analyser les réflexes tendineux et musculaires de votre cheval.
- Adoptez une position de moindre résistance.
- Privilégiez les étirements passifs et lents jusqu’à sentir une légère résistance.
- Maintenez votre cheval dans cette position jusqu’à ce qu’il se relâche (entre 10 et 60 secondes) et répétez le mouvement deux ou trois fois.
- Étirez toujours les muscles antagonistes, pour cela, aller dans la direction opposée en suivant le même schéma.
Pour avoir de bons résultats, ayez une conception biomécanique globale du cheval.
Pour vous aider, découvrez l’ouvrage de Julia Prével « Myologie du cheval : muscle par muscle », en vente sur notre site web.
À noter : le stretching est une véritable gymnastique, il est plus facile de commencer du pied en remontant jusqu’au rachis. Certains préféreront commencer par les antérieurs d’autres par les postérieurs, il s’agit d’abord de s’adapter à votre cheval.
Et si vous avez le moindre doute, consultez un vétérinaire ou un physiothérapeute équin. Ils
peuvent vous aider à élaborer un programme adapté aux besoins spécifiques de votre cheval
et à éviter les erreurs qui pourraient causer des blessures.
En plus du stretching, vous pouvez aussi intégrer le massage équin à la routine de votre cheval.